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Yan-Shou du Temple Yongming (904-975) vécut sous la loi du royaume Wuyue (904 -978), l'un des dix royaumes dans le sud de la Chine dans la période des cinq dynasties et les dix Royaumes (907-960), jusqu'au début de la dynastie Song (960-1279). Son nom de famille était Wang, et il était de Qiangtang, l'actuelle Hangzhou, province de Zhejiang. Il commença à réciter le Sutra du Lotus de mémoire quand il était enfant.

Yan-Shou travaillait en tant que percepteur de la taxe au gouvernement du roi Wenmu, et il utilisait souvent l'argent dans le coffre pour acheter des animaux qui devaient être abattus et consommés, pour ensuite les libérer. Pour le crime de détournement de fonds, il fut condamné à mort et conduit à la place publique pour l'exécution. Le roi envoya un agent pour observer sa réaction. Complètement à l'aise et serein, il dit à l'agent, "Parce que des milliers de vies ont été sauvées, je peux mourir sans regret." Le roi lui pardonna à cause de sa compassion pour les animaux, et lui donna la permission de devenir un moine. Cette année-là, en 933, Yanshou, à l'âge de trente ans, se rendit à la Montagne Siming dans la province Zhejiang, et devint moine sous la direction du Maître Chan Cuiyang.

Puis, il pratiqua la contemplation Chan sous la direction de l'enseignant Impérial, Deshao (891-972) de la Montagne Tiantai, dans la province Zhejiang, qui était détenteur de la lignée de la branche Fayan (Œil de Dharma) de l'école Chan (dhyana). Yanshou réalisa son véritable esprit, et devint le détenteur de la troisième génération de cette lignée.
Durant son séjour de sept ans sur la Montagne Tiantai, Yanshou souvent pratiquait le Samadhi de la Fleur du Dharma au Temple Guoqing. Ensuite, il alla à la Montagne Tianzhu dans la province d'Anhui. Là, il récita le Sutra du Lotus pendant trois ans. Un jour, dans sa méditation, il vit le Bodhisattva Avalokitesvara verser un doux nectar dans sa bouche. Après cela, il acquit une éloquence sans entrave. Une nuit, alors qu'il faisait la méditation en marchant, il trouva soudainement dans sa main une fleur qui avait été tenue par le Bodhisattva Samantabhadra dans sa méditation.

Indécis sur son chemin spirituel, Yan-Shou écrivit deux bâtons de destinée, l'un pour se concentrer sur la méditation et l'autre pour orner la Terre Pure avec des myriades de bonté. Dans la salle de méditation, après avoir prié sincèrement, il jeta ces deux bâtons à sept reprises. Chaque fois il tira le deuxième bâton. Alors Yan-Shou commença à s'entraîner avec un esprit unifié pour la renaissance dans la Terre Pure.

En 961, la deuxième année des années Jianlong de l'empereur Taizu de la dynastie Song, le roi Zhongyi nomma Yan-Shou abbé du Temple Yongming sur le mont Nanping dans la province du Zhejiang, et lui conféra un titre honorifique, Maître Chan Zhijue. Yan-Shou y resta pendant quinze ans. Le jour, il faisait 108 leçons, comme réciter des sutras et mantras, rendre hommage, circumambuler la statue de Bouddha, se repentir, et réciter le nom du Bouddha Amitabha. La nuit, il scandait le nom du Bouddha Amitabha comme il faisait la méditation en marchant, se déplaçant vers d'autres montagnes. Des centaines de personnes le suivaient, et de la musique céleste accompagnait leurs chants le long du chemin.

Le vingt-sixième jour du deuxième mois de 975, la huitième année des années Kaibao de l'empereur Taizu, dans la matinée, après avoir offert de l'encens et s'être prosterné devant la statue de Bouddha, Yanshou dit à la foule, "Avec l'esprit de non-régression, en disant "amituo fo" mot après mot et en pensant au poil blanc entre Ses sourcils pensée après pensée, je vais certainement renaître dans la Terre de Paix et de Félicité." Il s'assit les jambes croisées et décéda paisiblement pour une renaissance dans la Terre Pure, à l'âge de soixante-douze ans.

Au cours de sa vie, Yan-Shou récita le Sutra du Lotus 13.000 fois et accepta 1.700 disciples. Il imprimait souvent les préceptes du Bodhisattva pour la foule. Il donnait régulièrement de la nourriture aux fantômes et esprits, et achetait des animaux condamnés pour les libérer. Il transférait toujours les mérites de tous ses bons karmas pour orner la Terre Pure.

Yan-Shou fut un écrivain prolifique. Son œuvre majeure, Zongjinglu [École miroir] en 100 fascicules, soutient que la thèse de l'école Chan (dhyana) est l'esprit, lequel, comme un miroir, reflète toutes les manifestations.
Citant des centaines de textes, il unifie dans l'esprit un les pensées de l'école Huayan, de l'école Chan, et de l'école de la Terre Pure.

En son temps, il semblait y avoir un mur entre l'école Chan et l'école de la Terre Pure. Certains prenaient le chemin Chan; d'autres le chemin de la Terre Pure. Les premiers, à travers la contemplation Chan, cherchent à réaliser leur véritable esprit et voir leur nature de Bouddha, en s'appuyant sur leur propre pouvoir. Les suivants, par la pensée au Bouddha Amitabha et en récitant son nom, cherchent à renaître dans la Terre Pure, en s'appuyant à la fois sur leur pouvoir et le pouvoir autre, le pouvoir des vœux originels du Bouddha Amitabha.

Yan-Shou réprimandait les extrémistes Chan, qui dénigraient les textes sacrés et dédaignaient accomplir un bon karma. Dans son œuvre en 3 fascicules, Wanshan tongguij [Retrouvailles des myriades de bonté], il dit que la réalisation spirituelle doit être soutenue par des myriades de bontés, chacune d'elles rentre à la maison de la Terre Pure. Au fil du temps, la Terre Pure de l'Ouest est devenue la destination commune de toutes les écoles du Mahayana.

En tant que Maître Chan qui sincèrement s'entraînait pour la renaissance dans la Terre Pure, Yan-Shou recommande un double entraînement à travers les deux Portes du Dharma, comme indiqué dans son poème "Quatre choix", énoncé ci-dessous :


Avec un entraînement Chan, mais sans entraînement pour la Terre Pure, neuf personnes sur dix s'égareront. Lorsque l'état intermédiaire apparaît après la mort, en un clin d'œil on le suivra complètement.

Avec un entraînement pour la Terre Pure, mais sans entraînement Chan, dix mille sur dix mille personnes vont y parvenir. En voyant le Bouddha Amitabha, pourquoi devrait-on s'inquiéter de ne pas réaliser le véritable esprit un ?

Avec un entraînement Chan et Terre Pure, on est comme un tigre avec des cornes. Dans la vie présente, on est un enseignant des hommes. Dans une vie future, on sera un Bouddha.

Sans entraînement Chan et sans entraînement Terre Pure, on peut rencontrer le lit de fer et les colonnes de cuivre dans l'enfer. On endurera des myriades de renaissances pendant des dizaines de milliers de kalpas, ne trouvant personne sur qui compter.


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Le Sixième Patriarche Terre Pure : Yan-Shou [Longévité]