Zhi-Xu du Temple Lingfeng (1599-1655) vécut de la fin de la dynastie des Ming (1368-1644)
et dans le début de la dynastie Qing (1644-1912). Son nom de famille était Zhong,
et ses ancêtres, à l'origine domiciliés à Kaifeng, province du Henan, déménagèrent
vers le sud pour s'installer dans le comté de Wu, la province du Jiangsu. Pendant
dix années, son père régulièrement récitait le mantra de la Grande Compassion et,
une nuit, rêva du Bodhisattva Avalokitesvara qui lui donnait un fils. Peu de temps
après, Zhi-Xu naquit le troisième jour du cinquième mois de l'an 1599, la vingt-septième
année des années Wanli de l'empereur Shenzong.
Dès son jeune âge, Zhi-Xu se vantait de sa compréhension de la philosophie de Confucius
(vers 511-479 avant J-C) et de Mencius (vers 372-289 avant J-C), et il écrivit des
milliers de mots critiquant le Dharma du Bouddha. À dix-sept ans, il tomba sur le
travail de Zhuhong "Zhuchuang suibi" [Écrits de causalité à la fenêtre de bambou].
Il réalisa immédiatement son erreur et brûla tous ses essais qui calomniaient le
Bouddha. À l'âge de vingt ans, son père mourut, au profit duquel il récita le Sutra
des Vœux Originels du Bodhisattva Matrice de la Terre, et son esprit se détourna
pour transcender la vie mondaine. Zhi-Xu se mit à réciter le nom du Bouddha Amitabha
tous les jours.
À l'âge de vingt-quatre ans, trois fois par mois, Zhi-Xu rêva du Maître
Chan Deqing (1546-1623). Toutefois, Deqing avait déménagé au Temple Nanhua de Caoxi,
la province du Guangdong. Zhi-Xu devint alors moine sous la main du disciple de Deqing,
le Maître du Dharma Xueling.
Zhi-Xu se rendit à la montagne Jing pour pratiquer la contemplation Chan. L'été suivant,
dans une profonde méditation, tout à coup il fit l'expérience de la disparition du
monde de son corps et de l'esprit, et il vint à comprendre que tous les phénomènes
ne sont que des projections de l'esprit pensant tenace, passant de pensée après pensée.
Sa perception antérieure d’une contradiction entre la nature du dharma et l'apparence
du dharma tomba, et, tous les cas publics de l'école Chan qui l'avaient intrigué
devinrent évidents.
À l'âge de vingt-huit ans, après la mort de sa mère, Zhi-Xu alla à Songling, province
du Jiangsu, et commença une autre retraite de méditation. Au cours de cette retraite,
il tomba gravement malade et faillit mourir. Puis, il se résolut avec détermination
à renaître dans la Terre Pure. Lorsque sa maladie diminua, il récita sincèrement
le mantra de renaissance pendant sept jours, et transféra ce mérite à sa renaissance
dans la Terre Pure.
Après sa retraite de trois ans terminée, Zhi-Xu étudia le Vinaya et crut fermement
que les préceptes étaient la base de l'entraînement spirituel. Il était déterminé
à promouvoir le Vinaya. À l'âge de trente-deux ans, il commença à étudier la doctrine
de l'école Tiantai, et l'enseigna dans plusieurs temples, mais il ne se considérait
pas comme un défenseur de l'école Tiantai.
Au cours des vingt-quatre années suivantes, Zhi-Xu séjourna et enseigna dans plusieurs
temples, dont le Temple Lingfeng dans le comté Anji, province de Zhejiang. En 1654,
à l'âge de cinquante-six ans, Zhi-Xu retourna au Temple Lingfeng. Dans le onzième
mois, il tomba malade. Le troisième jour du douzième mois, il dit à ses disciples
qu'après sa crémation, sa dépouille devrait être écrasée et mélangée avec de la farine
et de l'eau, et servir à l'alimentation des animaux terrestres et aquatiques.
Le vingt et unième jour du premier mois de l'an 1655, la douzième année du règne
de l'empereur Shunzhi de la dynastie Qing, vers midi, assis les jambes croisées sur
son lit, Zhi-Xu leva ses mains vers l'Ouest et décéda pour une renaissance dans la
Terre Pure, à l'âge de cinquante-sept ans.
Trois ans plus tard, ses disciples ouvrirent le coffret cubique et trouvèrent Zhi-Xu
avec une apparence fraîche et vivante, ses cheveux ayant grandi jusqu'à couvrir ses
oreilles. Après la crémation de son corps, au lieu d'écraser ses reliques, ils les
consacrèrent dans une pagode sur la montagne Lingfeng.
Zhi-Xu est honoré comme l'un des quatre grands maîtres de la dynastie des Ming. Ecrivain
prolifique, sous son épithète bien connu Ou-Yi, il annota plusieurs sutras et écrivit
sur divers sujets. Par exemple, son travail "Une Explication du Sutra Amitabha" est
un texte étudié par la plupart des aspirants de la Terre Pure. Son anthologie, "Dix
Essentiels pour la Terre Pure", fournit également une bonne source d'apprentissage.
Au cours de ses jours d’existence, la voie Chan était considérée comme l'élite, et
réciter le nom du Bouddha Amitabha était considéré comme une entreprise peu profonde
pour gens stupides. Les exposants Chan généralement conseillaient à ceux qui récitaient
le nom du Bouddha Amitabha d'envisager la question Chan : "Qui récite le nom de Bouddha
?"
Selon Zhi-Xu, il n'est pas nécessaire de contempler qui récite Son nom. Cette question
et d'autres questions intrigantes Chan sont pour ceux de faible capacité. Même si
l'on peut livrer de façon éloquente les enseignements dans tous les sutras dans les
douze catégories et résoudre 1.700 cas publics, ces réalisations sont des sujets
sur la rive du samsara, et seront absolument inutiles à notre mort.
Il enseigne que l'on doit croire que notre esprit forme un Bouddha et que notre esprit
est le Bouddha. L'esprit présent avec la seule pensée du Bouddha Amitabha est pur
dans la nature du dharma. Penser au Bouddha Amitabha est l'entraînement inégalé profond
Chan. Dire son nom afin de renaître dans sa Terre est comme le coup reçu à la tête
infligé par un maître Chan.
Selon lui, il n'est pas nécessaire d'abandonner le Bouddha Amitabha dans l'Ouest
afin de trouver un autre Bouddha Amitabha dans notre esprit, ou de renoncer à sa
Terre Pure de l'Ouest afin de trouver une autre Terre Pure dans notre esprit, car
il est impossible de trouver un Bouddha ou une Terre Pure en dehors de notre esprit.
En outre, la renaissance en la Terre Pure du Bouddha Amitabha est la renaissance
dans toutes les Terres Pures de tous les Bouddhas.
Zhi-Xu exhorte tout le monde à fixer un horaire quotidien pour réciter "amituo fo".
Les débutants devraient utiliser un mala (volet de perles) pour suivre leurs répétitions.
Grâce à l'entraînement persistant, on pourra réciter pensée après pensée, sans l'aide
des grains du mala.
Par la foi et la détermination, et l'entraînement à la pensée au Bouddha Amitabha
en récitant son nom, on va renaître dans Sa Terre, debout sur le Sol de Non Régression.
© Amitabha Terre Pure Diffusion